Vendredi 9 juin, dès 18h30
Lancement de la deuxième capsule vidéo de l’ORBIT_E réalisée par l’artiste Lauren Huret. Évènement accompagné d’un DJ set de Valerio Spoletini et d’un apéritif dinatoire. Entrée libre.
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À propos du projet
Prenant comme point de départ la question : « est-ce que les images peuvent nous guérir ? », l’artiste Lauren Huret poursuit ici ses recherches visuelles et théoriques sur les affects crées par les images.
Intitulée L’hypnose du jardin, cette nouvelle vidéo a été conçue à partir de photographies prises dans le parc arboré situé à côté de chez elle à Genève. Ces images ont ensuite été modifiées et augmentées avec le logiciel Dall-e de l’entreprise OpenAI, qui permet la génération d’images à partir de commandes textes.
Cette boucle vidéo de 21 minutes, sans début ni fin, est diffusée en continu dans l’ORBIT_E, l’espace d’exposition digitale du MBAL. Les paysages y sont évolutifs : ils se succèdent et se transforment, apparaissent et disparaissent lentement, ponctuées de petites hallucinations et d’autres visions qui se métamorphosent.
L’artiste a choisi de construire cette vidéo au plus proche d’une hypnose visuelle et sonore, avec la volonté qu’on puisse s’endormir devant. À l’inverse des injonctions à l’attention et à l’éveil, les images proposées ici se veulent volontairement soporifiques, comme réponse à l’immédiateté, l’accessibilité et l’accélération des images en ligne. On peut y projeter son imaginaire et commencer son ascension vers les phases du rêve.
Comme sources d’inspirations iconographiques, l’artiste a également longuement observé les représentations fantasmées de l’Eden dans l’imaginaire chrétien. Dans ce “paradis artificiel”, Lauren Huret crée un jardin fantastique et étrange, presque alien, imaginé par cette drôle d’alliance femme-machine.
À propos de l’artiste
Née en 1984 à Levallois-Perret (FR), Lauren Huret vit et travaille à Genève. Ses travaux visuels et ses recherches, composés principalement de vidéos, d’installations, de performances et de collages, essaient de mettre en lumière les systèmes de croyance intrinsèques à nos dispositifs techniques et médiatiques. Elle collabore régulièrement avec l’artiste suisse Maria Guta, qui vit et travaille à Neuchâtel. Ensemble, elles exposent aux Swiss Art Awards à Bâle en juin 2023.
Son travail a été exposé à la Kunsthaus Langenthal, à la galerie Hard Hat à Genève, à la Panacée à Montpellier, au Copenhagen Contemporary art museum, au Centre d’art contemporain de Genève, au Centre Culturel Suisse de Paris, à la Fondation Ricard, à la Haus der Elektronischen Künste de Bâle, au Jeu de Paume à Paris, au Red Brick museum à Beijing, au Centre d’art contemporain de Neuchâtel et dans de nombreux espaces d’art indépendants. Ses performances ont été montrées lors du prix Suisse pour la performance au Kunstmuseum de Lucerne, au Schinkel Pavillon de Berlin, au théâtre de l’Usine Genève, au festival Les Urbaines à l’Arsenic à Lausanne, au LAAC de Dunkerque.
Elle a publié à ce jour cinq ouvrages dont Praying for my haters, éd. CCS Paris, Février 2019, L’âge des techniciens, avec Pacôme Thiellement, éd. Clinamen, Juin 2017, Artificial fear, Intelligence of Death, éd. Link, co-pub. Kunsthaus Langenthal, Avril 2016.
Commissariat : Séverine Cattin
Projet initié en 2022 grâce au précieux soutien de Pro Helvetia.